Déficit foncier : Quels travaux sont déductibles des impôts ?

Les propriétaires immobiliers cherchent souvent à optimiser leur fiscalité grâce au dispositif du déficit foncier. Cette stratégie permet de déduire certaines dépenses des revenus fonciers et ainsi réduire l’impôt global. Mais quels types de travaux sont réellement éligibles à cette déduction fiscale ?

Les travaux d’amélioration, de réparation et d’entretien représentent les principales catégories déductibles. Par exemple, la rénovation de la toiture, le remplacement d’une chaudière vétuste ou encore la mise aux normes électriques d’un bien locatif peuvent être pris en compte. En revanche, les travaux de construction ou d’agrandissement ne le sont pas, car ils sont considérés comme des investissements à long terme.

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Déficit foncier : qu’est-ce que c’est ?

Le déficit foncier est un mécanisme fiscal permettant de diminuer le montant de l’impôt sur le revenu. Concrètement, il s’agit de la différence négative entre les revenus fonciers perçus et les dépenses engagées pour l’entretien, la réparation ou l’amélioration du bien immobilier. Ce déficit peut être déduit du revenu global, jusqu’à un plafond de 10 700 euros par an.

Régime réel vs régime micro-foncier

Le régime réel des revenus fonciers, contrairement au régime micro-foncier, permet de produire un déficit foncier. En optant pour ce régime, les propriétaires peuvent imputer leurs charges foncières sur leurs revenus globaux, réduisant ainsi leur base imposable. Le régime micro-foncier, plus simple administrativement, ne permet pas cette imputation du déficit foncier.

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  • Travaux de réparation et d’entretien : Ces travaux incluent le maintien ou la remise en bon état d’un immeuble.
  • Travaux d’amélioration : Par exemple, l’installation ou le remplacement du chauffage central, d’une salle d’eau, d’une cuisine, du tout-à-l’égout, d’un ascenseur ou d’une antenne collective de télévision.

Cas particuliers

En cas de travaux de rénovation énergétique, ceux-ci peuvent aussi être déduits, jusqu’à 21 400 euros, s’ils sont réalisés entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2025. Ces travaux permettent souvent de transformer une passoire thermique en un logement plus performant énergétiquement, augmentant ainsi la valeur du bien tout en réduisant les charges pour les locataires.

Le déficit foncier constitue donc un levier fiscal puissant pour les propriétaires souhaitant optimiser la rentabilité de leurs investissements immobiliers.

Quels travaux sont déductibles des impôts ?

Travaux de réparation et d’entretien

Les travaux de réparation et d’entretien constituent une catégorie majeure de dépenses déductibles. Ils incluent le maintien ou la remise en bon état d’un immeuble. Par exemple, la réfection de la toiture, la réparation des façades ou encore le remplacement des installations électriques entrent dans cette catégorie.

Travaux d’amélioration

Les travaux d’amélioration visent à apporter un confort supplémentaire sans modifier la structure de l’immeuble. Ils peuvent inclure :

  • Installation ou remplacement du chauffage central.
  • Création ou rénovation d’une salle d’eau ou d’une cuisine.
  • Installation du tout-à-l’égout, d’un ascenseur ou d’une antenne collective de télévision.

Travaux de rénovation énergétique

Les travaux de rénovation énergétique gagnent en popularité avec les nouvelles réglementations sur les performances énergétiques. Ces interventions, réalisables jusqu’à un plafond de 21 400 euros pour la période du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2025, comprennent :

  • L’isolation thermique des murs, toitures et planchers.
  • Le remplacement des fenêtres pour améliorer l’isolation.
  • La modernisation des systèmes de chauffage et de production d’eau chaude.

La réalisation d’un audit énergétique, obligatoire pour les passoires thermiques, permet d’évaluer la classe énergétique de l’immeuble et de cibler les travaux nécessaires. Ces mesures contribuent à la transition énergétique tout en offrant des déductions fiscales intéressantes pour les propriétaires bailleurs.

Quels travaux ne sont pas déductibles ?

Travaux de construction, reconstruction ou d’agrandissement

Les travaux de construction, reconstruction ou d’agrandissement ne bénéficient pas de la déductibilité fiscale. Effectivement, ces types de travaux modifient la structure de l’immeuble et sont considérés comme des investissements. Par exemple, la construction d’un étage supplémentaire, la création d’une extension ou la transformation d’un garage en pièce habitable ne peuvent pas être inclus dans les charges déductibles.

Travaux destinés à augmenter la surface habitable

Les travaux visant à augmenter la surface habitable de l’immeuble entrent aussi dans cette catégorie. Il s’agit notamment :

  • Des agrandissements par surélévation.
  • Des extensions latérales.
  • Des transformations de combles.

Ces interventions, bien qu’elles puissent valoriser le bien immobilier, ne permettent pas de générer un déficit foncier.

Aménagements extérieurs

Les aménagements extérieurs, tels que la création d’une piscine, d’une terrasse ou encore l’aménagement paysager, ne sont pas déductibles. Ces travaux, bien qu’ils améliorent le cadre de vie, ne répondent pas aux critères de réparation, d’entretien ou d’amélioration nécessaires pour bénéficier des déductions fiscales.

Frais d’acquisition et frais de notaire

Les frais d’acquisition, y compris les frais de notaire, les droits de mutation et les commissions versées aux intermédiaires, ne sont pas considérés comme des charges déductibles. Ils font partie du coût d’acquisition du bien et ne peuvent être imputés sur le revenu foncier.
travaux déductibles

Comment déclarer les travaux déductibles ?

Pour déclarer les travaux déductibles, utilisez le formulaire n°2044. Ce formulaire est dédié à la déclaration des revenus fonciers sous le régime réel. Il permet de détailler les charges et les revenus issus de la location de biens immobiliers.

Les étapes à suivre pour remplir ce formulaire sont les suivantes :

  • Indiquez les revenus bruts fonciers (loyers perçus).
  • Déduisez les charges déductibles, incluant les travaux de réparation, d’entretien et d’amélioration.
  • Calculez le revenu foncier net imposable.

Une fois le formulaire n°2044 complété, joignez-le au formulaire n°2042. Ce dernier est utilisé pour la déclaration de revenus globale. Les informations du formulaire n°2044 doivent y être reportées afin d’intégrer les revenus fonciers nets à votre revenu global.

Pour les travaux de rénovation énergétique, n’oubliez pas de conserver les factures et les justificatifs. Ces documents seront nécessaires en cas de contrôle fiscal. Veillez aussi à respecter les plafonds de déduction : jusqu’à 21 400 euros pour les travaux réalisés entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2025.

Suivez ces étapes pour optimiser la déduction de vos travaux et réduire votre impôt sur le revenu.